Spiritualité
La notion de spiritualité (du latin ecclésiastique spiritualitas ) comporte aujourd'hui des acceptions différentes selon le contexte de son usage. Elle se rattache conventionnellement, en Occident, à la religion dans la perspective de l'être humain en relation avec des êtres supérieurs et le salut de l'âme. Elle se rapporte, d'un point de vue philosophique, à l'opposition de la matière et de l'esprit ou encore de l'intériorité et de l'extériorité.
Nous parlons de plus en plus de spiritualité, mais l’on ne sait pas précisément ce que c’est.
La spiritualité n'est pas un système religieux, mais une expérience naturelle qui permet à l'être de s'épanouir dans sa véritable grandeur. Elle est indépendante de toute croyance, religion ou dogme.
Si ce n’est pas la religion, ni la sagesse, ni le sacré, ni la beauté, ni l’amour, c’est quoi au juste ? C'est la découverte d'une autre dimension de nous-même, une partie lumineuse, puissante et grandiose, qui ne demande qu'à être développée par l'expérience.
La spiritualité est tout ce qui concerne l'esprit, son évolution et son développement.
Il est paradoxal de constater que, dans un monde où, nous dit-on, la religion a disparu, tout soit devenu spirituel. Chacun d’entre nous entreprend une quête spirituelle par laquelle il espère entrer en communion, non pas avec Dieu, mais avec le Soi, la Conscience, ou encore l’Âme, voire le Monde, ou même encore le Devenir. Le but de la spiritualité, c’est « Moi ».
Peut-on prétendre à une spiritualité maçonnique ?
De nombreux maçons affirment en effet mener une quête spirituelle. Tout franc-maçon vise le perfectionnement. Pour cela il se sert de sa boîte à outils , les symboles offrent des images, destinées à nourrir sa réflexion et à l’aider dans son travail sur lui-même :
- l’équerre renvoie à la rigueur ;
- le compas, au savoir ou à la quête spirituelle ;
- le fil à plomb, à la recherche de la vérité ;
- le maillet, à la volonté en action ;
- la truelle, à l’unité et à la fraternité.
Le point de départ de son engagement spirituel est sa capacité à se remettre en cause. Il apprend d’abord à se mieux connaître, ne serait-ce qu’au travers du regard des autres.
Ensuite viendra la connaissance du monde avec la connaissance des Arts et des Sciences qu’il revient d’enrichir de ses perfectionnements.
Dans la troisième phase de son développement spirituel vient la naissance de son être intérieur qui coordonnera l’action qu’il devra mener dans le monde.
Grâce à ce travail qu’il aura effectué sur lui-même, et aux connaissances spirituelles qu’il aura, en conscience, su acquérir et sublimer, le maçon sera à même d’œuvrer efficacement pour le progrès de l’humanité : le but suprême de la spiritualité maçonnique.
En conclusion :
La spiritualité maçonnique est une spiritualité humaniste dont le credo est la perfectibilité de l’homme et de la société, dont le socle est l’Amour de l’autre et dont le sacré est la plénitude de l’être humain. Elle représente l’expression la plus haute de la spiritualité, celle de l’humanisation de l’individu par lui-même ;
- La spiritualité maçonnique est une spiritualité qui est contenue dans la nature de l’être, ce qui l’oppose à la spiritualité transcendante qui réside dans un être supérieur ;
- La spiritualité maçonnique est une spiritualité de l’homme libre en quête de la connaissance de soi, du monde et de la vérité ;
- La spiritualité maçonnique est une spiritualité où les rituels, les mythes et les symboles vont servir à la pratique de l’ascèse intellectuelle et corporelle.